Ce matin mardi 17 décembre sur France Inter, radio du service public, la ministre chargée de la politique publique dite des affaires sociales a défendu la réforme de la retraite, adossée au service public de la sécurité sociale . Et a répondu à une question sur la situation des hôpitaux, pivot du service public de la santé.
Il faut écouter et réécouter : on voit pourquoi des responsables politiques en viennent à utiliser la langue de bois. Et les citoyens se décourager de participer activement à l’adaptation de leurs services publics aux besoins complexes et souvent contradictoires d’usagers et de contribuables.
Plus d’une fois la ministre a été mal traitée et la vérité avec elle. Le summum a été atteint par une affirmation péremptoire selon laquelle les assureurs privés vont se gaver avec les cotisations des plus riches rendues libres d’usage par la baisse à venir du niveau de cotisation obligatoire au régime général. Calmement la ministre la réforme indique que la réforme prévoit de le relever. Alors sans se préoccuper de savoir si c’est exact les animateurs ( rappelons le serviteurs du débat )rétorquent : « Piketty dit que ce relèvement n’est pas suffisant ». Et sans transition on continue…
Sur les hôpitaux cela a été pire: une animatrice/ serviteure du débat publique après avoir écouté la ministre énoncer avec une certaine précision ( en tout cas pas langue de bois) les grandes lignes des décisions d’aide aux hôpitaux intervient comme pour suggérer que c’est du vent la preuve : « On ne voit pas encore la réalité sur le terrain. » alors qu’il s’agit de créer des emplois et des équipements ce qui se fait en 7 jours chacun sait. Les mêmes disaient quand c’était à la mode qu’il fallait bien que les hôpitaux aussi fassent des économies… et le rediront bientôt quand on parlera de la dépense publique.
C’est désolant notamment dans la situation de tension que nous connaissons.
Pourtant il y a des choses à dire, des questions à poser, des choix à contester. Alors pourquoi ces professionnels du service public de l’audiovisuel ne s’y collent pas avec soin ?
Quelle chance a t on de faire une autre politique ?
Avec quelle majorité de citoyennes et de citoyens , animés par autre chose que la colère ( justifiée mais totalement insuffisante pour construire ). Une fois brisés les symboles contemporains de l’autorité comme autrefois les statues de saints dans les porches des églises que va t on construire ? Combien d’années , de décades se sont écoulées entre ces actes in-sensés et les premières lois dignes d’une République.
Signé HERVÉ BASTiOU
Citoyen qui n’a pas ménagé sa critique des décisions du gouvernement, notamment sur la réforme des retraites ( en diffusant par exemple les critiques de la CFDT, Alter Eco et de D Méda ). Ou sur la situation des hôpitaux, ( diffusion de l’étude de son ancien collègue PL Bras in Alter éco. Il y explique entre parenthèses une des causes de la situation dénoncée par la ministre: les contractions de budget depuis 10 ans sont à l’origine du manque de personnel et sous équipement. Je devine qu’elle a dû se faire morigéner par les commissaires politiques au petit pied chargés de la com .
On comprend pourquoi l’association Services publics estime que le pays n’a pas le débat qu’il mérite sur ses service publics.
Aidez la, aidons nous les uns les autres à établir ce débat même s’il est complexe et clivant.